Bleu
L’automne est là, frais dans ses couleurs chaudes, ses châtaignes et ses pommes au four. Bien sûr, on pourrait en parler longtemps de ses verts jaunissants, de ses rouges flamboyants et de ses teintes brun-rouge, qui, sur un coup de vent, tapissent nos trottoirs !
Mais oublions et revenons au bleu ! Il est si beau le bleu que l’on retrouve au hasard des expositions de l’automne dans les tableaux de Joachím Sorolla, à Aix-en-Provence, ou d’Henri Matisse, à Paris. D’autres bleus nous reviennent en tête, ceux de Raoul Dufy, de Vincent Van Gogh, et d’autres encore qu’on ne peut tous citer.
Pas un bleu ne ressemble à un autre. Regardez plutôt…
Comment mettre des mots sur ce qui ravit nos yeux ? Vous me direz que ce sont des bleus d’azur, des bleus ciel, des bleu-vert, des bleus indigo. Et pourquoi pas un bleu Nattier, un bleu d’outre-mer et une touche de bleu turquoise. Voilà même, sous la mer, un peu de bleu verdâtre et de bleu ensablé par le remous des vagues. Et ce bleu blanchâtre sur le pan d’une robe !
Oui, il existe des mots pour évoquer le bleu. Ils donnent bien du souci au pauvre rédacteur qui trébuche sur un tiret ou hésite sur un S. Mais les peintres eux aussi n’ont-ils pas douté pendant des jours des associations de couleurs menant aux bleus qui nous enchantent ?
À vous maintenant d’inventer votre bleu ? Une aide ? Quelques lignes de Paul Verlaine…
Le ciel est par-dessus le toit,
Si bleu, si calme,
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
P.-S. Si vous ne savez pas pourquoi le ciel est bleu, un conseil : demander à un enfant, il aura peut-être lu « Mais pourquoi le ciel est-il bleu ? », une double histoire éditée par les éditions du petit musc, écrite pour les 6-9 ans, mais à partager sans complexe.